Pierre MEYER, Thérapeute, 5, allée des anémones 44600 Saint-Nazaire - +33 6 22 07 60 98
Difficulté émotionnelle, surmenage
connexion
Tout vous agace, vous fatigue, vous êtes cynique et démotivé(e).
Vous vous noyez dans un verre d'eau.
Vous n'arrivez plus à assumer.
Vous vous sentez fatigué ?
Vous ne savez plus par où commencer.
Vous n'en pouvez plus de vos collègues, de vos collaborateurs, de votre patron, de votre conjoint, de vos enfants.
N'attendez pas le burnout !
Une des phrases ci-dessus vous touche, prenez le temps d'en parler avec un professionnel de l'écoute.
Vous recherchez un professionnel capable de vous donner un regard extérieur
afin de voir votre situation d'un autre angle et de pouvoir en sortir.
Pierre MEYER, Thérapeute, vous accompagne à Saint-Nazaire en présentiel ou en visioconférence.
Accompagnement, coaching, soutien à Saint Nazaire 44600
Bonjour
Je m'appelle Pierre et je peux vous aider
Il y a 15 ans, en pleine saturation, j'ai tout plaqué pour changer de vie...
Je vous propose une première rencontre pour
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m'exposer votre situation,
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répondre à vos questions spécifiques,
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vérifier que le courant passe entre nous,
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déterminer les grandes lignes à travailler ensemble,
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mettre en place un accompagnement sur-mesure.
Il est temps de changer de cap.
Le burnout, le burnout du colibri et le betterment burnout !
Dans cet article, je vous propose de passer en revue différentes formes de Burnout. Je vous évoque 3 variantes et la façon dont elles se sont immiscées dans nos vies.
Je considère le Burnout comme une saturation de nos ressources par des injonctions contradictoires auxquelles nous sommes confronté sans en avoir conscience. La saturation vient de notre incapacité à faire le tri entre ce que la société nous demande implicitement et nos réels besoins.
Le burnout est une maladie professionnelle, elle est provoquée par l’exposition prolongée à du stress qui finit par déborder nos capacités personnelles. Malgré les alertes du corps, nous dépassons nos limites car nous ne les connaissons pas ou nous ne les écoutons pas.
Le burnout peut se traduire comme un ras-le-bol d’une situation dont nous n’arrivons pas à sortir. L’épuisement étant la seule solution pour nous faire ralentir et réfléchir sur les comportements qui nous ont amenés jusque-là.
Le betterment burnout représente cette même saturation mais dans une sphère plus personnelle. L’expression prend sa source dans l’idée d’amélioration continue. Cette amélioration est à mon sens, issue du monde du travail à travers les exigences de productivité et de rentabilité. Elle s’est insidieusement transférée sur l’individu par différents biais.
Je vous livre ma vision dans les lignes qui suivent.
Un peu d’histoire
Il y a quelques centaines d’années, vous étiez quelqu’un quand vous aviez un travail, le boucher, le forgeron, le menuisier, etc, ce qui à sûrement favoriser le développement de la valeur travail comme une référence. Votre valeur ajoutée était claire et vos compétences aussi, il y avait une sorte de catégorisation assez facile à saisir. D’ailleurs un fils de boucher devenait boucher, le niveau social était donc aussi quasiment prédéterminé.
La sphère professionnelle était la base, une valeur fondamentale historiquement en lien avec le fait de gagner de l’argent pour subvenir à nos besoins tant financiers que de reconnaissance sociale.
La valeur travail s'est développée en parallèle de l'industrialisation, les conditions de travail et les différentes normes (environnementales et de sécurité par exemple) ont transformé l'image du travail et les attentes inhérentes à celui-ci. En effet, la direction capitaliste qu’à pris la société nous a amené vers les notions de rendement, de performance et de réussite. La réussite est devenue un critère de reconnaissance sociale et un idéal à atteindre.
Maintenant, il faut avoir un travail, être bon, être rapide, efficace et en plus s’épanouir pleinement sous peine d’être un looser.
Je ne refais pas tout le chemin qui nous a amené vers la notion de carrière, de réussite, etc. Je veux juste toucher du doigt, l’idée d’être reconnu au travail, soit par ses compétences, soit par son niveau social.
Cette exigence du monde du travail couplée à des conditions de travail qui semble moins pénible qu’il y a un siècle, nous amène à une position culpabilisante et une incapacité à voir l’échec qui se profile, si les autres y arrivent tu devrais y arriver ! C’est un vrai feuilleton sociologique qui se joue sous nos yeux.
L’histoire collective s’écrit dans les pages du grand livre du travail avec des Risques psychosociaux, des troubles musculosquelettiques, des pressions diverses et au final du burnout.
Une question peut cependant se poser, le burnout, est-il une conséquence de la transformation du monde du travail et du stress qui en découle ou une incapacité de certains être humains à écouter leurs limites ? Sous-entendu, une incapacité à admettre l’inadéquation entre nos attentes et là où nous sommes ? La réponse est multifactorielle et mérite de s’y arrêter. Je vous propose quelques pistes de réflexion autour du betterment burnout.
Dans la continuité de ce besoin de réussite au travail, est venue celui de réussir sa vie personnelle, l’un des clichés étant à une époque, avoir un travail, se marier, avoir des enfants, une Scénic, un chien et une belle maison dans un lotissement pavillonnaire.
Mais que veut dire réussir sa vie ? Pas grand chose à part cocher toutes les cases attendues par la société. La réussite devrait être quelque chose de subjectif, elle est devenue sociétale.
La pression de la réussite professionnelle était déjà suffisante pour nous mettre sous pression. Elle a trouvé un complément parfait : l'épanouissement personnel. Une nouvelle quête est née !
En plus de réussir au travail, nous devons aussi réussir notre vie personnelle.
Il faut être épanouie ! C'est-à-dire qu’il faut être bien coute que coute. Et encore, bien ce n’est peut-être pas suffisant, il faut être mieux !
Même si j’écris que réussir sa vie ne veut pas dire grand chose, c’est une notion qui est très présente et qui met beaucoup de pression dans nos choix de vie.
Ce que j’en ressens aujourd’hui, c’est que la performance s’est donc invitée aussi à cet endroit. On nous explique comment devenir une bonne personne, une meilleure personne, être plus performant, être plus heureux, comment avancer, progresser dans nos relations, progresser dans notre façon de gérer nos émotions, mieux maîtriser notre environnement, devenir la meilleure version de nous-même, ne plus souffrir. Tout cela pour être épanouie.
D’ailleurs, ce que j’ai lu sur le betterment burnout met en avant l’idée de se développer, d’avancer, de s’améliorer, de s'élever, mais de ne pas trop en faire, sans chercher la perfection. C'est-à-dire que les articles que j’ai pu lire valident l’idée d’amélioration constante et la recherche de cette amélioration de façon volontaire et proactive. Ce qui n’est pas mon cas et j’y reviendrai.
Cette image d’amélioration constante est véhiculée par différents biais. Les réseaux sociaux, les médias, le développement personnel.
Je ne vais pas m'étendre sur tous les biais, je vais me focaliser sur le développement personnel car je pense que les autres biais découlent de ce mouvement.
Le développement personnel et ses biais
En effet, l’un des mouvements qui est issue de ce besoin d’épanouissement et qui en a grandement favorisé l’essor est le développement personnel. Mouvement issu d’un mélange de traditions ancestrales et philosophiques, de courants de culture comme les hippies et le new-age et de courants de pensée psychologique tels que les courants humaniste et de la psychologie positive.
Dans un premier temps, il s’agissait sûrement d’une intention d’épanouissement personnel, une quête de sens, d’envisager un équilibre entre monde professionnel et personnel ? Redonner de la valeur et de la liberté à l’individu à travers l’épanouissement intérieur, l’accomplissement de soi et une recherche spirituelle. Peut-être aussi trouver de nouveaux repères pour répondre à une désacralisation de la religion ?
Comme souvent, l’intention est bonne mais le revers de la médaille n’est pas loin. Certains mouvements mettent du temps à envahir le collectif, et une fois que le marketing s’en empare, l'essence originelle est parfois tronquée au profit d’une logique plus mercantile que spirituelle. Cette évolution a fait naître 3 biais importants dans le développement personnel, d’une part cette course à l’amélioration, d’autre part l’idée d’un bonheur constant et sans souffrance et enfin l’idée d’une facile autonomie.
Je pense que le développement personnel est né d’un besoin de sortir de la valeur centrale du travail et de l’entreprise afin de se développer aussi dans une sphère plus personnelle. Et je trouve ça assez cocasse finalement de se dire, qu’en voulant échapper à une vision complètement centrée sur le travail, pour peut-être échapper à la vision de la performance, nous ayons finalement pris le même chemin pour la dimension personnelle.
Le mieux est l’ennemi du bien
Le premier biais est cette course à l’amélioration ou la recherche d’une meilleure version de nous-même.
Je suis lassé du développement personnel, car j’ai la sensation que ce n’est jamais assez. Quelle que soit la méthode, c’est toujours pour faire plus ou mieux. Je caricature volontairement mais Voltaire ne me contredira pas.
Prenez un peu de recul et observez le nombre d'injonctions implicites qui parcourent votre journée.
Je pense à cet exemple des écologistes ou éco-anxieux. Pour être une bonne personne, il faut faire le tri, faire du zéro déchets, utiliser un composteur, réutiliser au maximum, réhabiliter ses vieilles fringues, cuisiner ses confitures, faire soi-même la pâte dentifrice et les produits ménager, cultiver un potager, consommer mieux, bio et local, avoir une voiture zéro émission, couper les multiprises le soir, économiser, l’eau, l’énergie, faire du DIY, utiliser des matériaux nobles et écolos, faire les courses dans une amap… D’ailleurs, cette catégorie de personne risquent d’arriver rapidement au burnout du colibri avant d’arriver au betterment burnout ! Bref, vous aurez compris l’idée, 1001 injonctions pour être quelqu’un de bien.
Ça ressemble aux injonctions religieuses du siècle dernier pour devenir un bon (pêcheur) chrétien.
Si cet exemple ne vous parle pas, regardez l’utilisation faite des réseaux sociaux : montrer sa réussite par nos expériences de vie, valeurs, vacances, réussites personnelles, chrono, course, réalisation et qui produisent du j’aime.
Cette course à la performance, personnelle ou sociale, ne permet pas de se sentir juste bien tel que nous sommes, il y a toujours quelque chose à améliorer, à modifier. C'est une course sans ligne d'arrivée, provoquant seulement une insatisfaction profonde ou un sentiment de passer à côté de quelque chose.
Je veux rappeler que l'humain est un être dynamique dans le sens de "en mouvement". Peut-être qu'il y a un besoin de s'élever pour se sentir entier. Cependant la direction que prend cette quête ne me semble pas correspondre au mouvement naturel de l'humain.
Le bonheur constant et un monde sans souffrance.
Le deuxième biais est l’illusion du bonheur absolu.
Dans le développement personnel, il y a un aspect que je trouve usant, et qui met la pression encore une fois. C’est cette idée qu’une fois que vous aurez appliqué telle méthode, utilisé telle technique, tout ira mieux, ce sera fini. Vous serez heureux, vous ne souffrirez plus, vous nagerez dans le bonheur. Résolvez votre problème et vous serez heureux pour toujours ! C’est un non-sens avec l’essence même de l’humain : Un être émotionnel, touché et touchant.
Il y a deux choses à regarder en face, la vie est faite de haut et de bas, d’ailleurs si ce n’était pas le cas, comment apprécier le haut et savoir que vous y êtes, s’il n’y a jamais de bas ? La deuxième chose est que nous avons un monde émotionnel dont je parlerai plus bas.
La vie est un chemin qui n’est pas toujours tout beau, tout rose ! Nous ne vivons pas chez les bisounours. Votre vie va continuer à avoir des hauts et des bas. C’est comme si vous passiez votre licence de pilote, votre premier vol sera surement stressant, votre premier passage dans une tempête aussi, vos premiers “trous d’air”, vos premiers vents de travers idem. Le jour où vous aurez votre licence et que vous saurez faire, ce n’est pas pour cela que la météo sera toujours clémente, seulement vous aurez l’expérience avec vous, soit pour éviter les perturbations, soit pour les prendre comme un aléa et pas comme un problème.
Pour votre vie, c’est la même chose, ce n’est pas parce que vous avez réglé un problème que vous n’en rencontrerez plus jamais, c’est juste que vous aurez l’expérience et que vous saurez faire. Votre vie pourra alors avoir des hauts et des bas sans que cela devienne un problème de façon systématique. Penser que nous vivrons dans l’amour, la joie, le bonheur de façon continue est un leurre. Mais pour beaucoup, nous n’avons pas appris comment faire pour encaisser les bas et serrons les dents en attendant que ça passe.
C'est pourtant simple
Le troisième biais implicite vendu par le marketing est l’illusion de la simplicité. C’est un argument marketing fondamental car qui acheterai un truc difficile, long et coûteux ? Ce biais nous dit tout aussi implicitement que si tu n’y arrives pas, tu es nul. Nous retrouvons ici l’illusion du DIY, tout est faisable tout seul, avec un tuto et ça prouve ta capacité à te débrouiller et à t’épanouir car c’est très épanouissant de faire par soi-même (Je viens d'entendre la dernière pub de Spareka qui confirme bien la tendance). Ce qui est sous-entendu, c’est qu’en achetant un livre, en écoutant un podcast, en regardant un tuto, vous allez pouvoir régler votre problème tout seul. Monter un meuble ikéa seul, oui. Faire sa propre thérapie, je dis non.
Pour compléter les 3 biais que nous venons d’aborder, je voudrai ajouter un point supplémentaire qui vient entraver notre capacité d’épanouissement. Ce n’est pas un biais induit par le marketing du développement personnel, mais plutôt un rapport historique à notre monde émotionnel.
Notre monde émotionnel.
Ce point est tout de même alimenté par le biais numéro 2. En effet, un monde où le bonheur est roi et où la souffrance n’existe pas fait abstraction d’un élément fondamental constitutif de l’être humain : les émotions.
Une chose est sûre : vous ne pouvez pas passer votre vie à éviter vos émotions. Croire que nous pouvons vivre sans jamais nous confronter à nos émotions est un autre leurre.
Oui, certaines émotions sont désagréables, certains moments de vie le sont aussi. Plus vous chercher à les éviter, plus vous allez mettre de temps à les laisser vivre en vous et se dissoudre.
Nous cherchons à les éviter car nous ne connaissons pas leur fonctionnement. Nous ne comprenons pas leur utilité, nous n’avons pas appris à les apprivoiser, pour savoir quoi en faire.
Le troisième biais nous amène à penser que si nous avons un problème (et d’ailleurs ceux qui lisent ce genre de livre ou cherchent des méthodes ont souvent un vrai problème à résoudre), nous allons pouvoir le résoudre rapidement et sans souffrir. C’est vrai que c’est une promesse alléchante.
C’est faux arrêtez de croire que vous allez vous épargner de la souffrance, ça va être pénible, désagréable, mais c’est nécessaire pour libérer ce qui est bloqué.
Arrêtez de croire que vous n’avez qu’un problème ou que vous n’en avez pas !
Arrêtez de croire que c'est grave et insoluble !
Et arrêtez aussi de croire que si vous en avez plusieurs cela va être la fin du monde, que cela va être dur.
Le monde émotionnel n’est pas une galère insurmontable, il a juste des règles à apprendre. J’aime bien l’idée de voir ça comme un chemin de vie qui va me permettre d’apprendre à me connaître et à reprendre du pouvoir sur ma vie (j’y reviendrai).
Pour conclure
Le betterment burnout, c’est l’aboutissement de cette pression globale due à la recherche de performance. Venue du monde du travail, elle s’est transférée vers la sphère personnelle pour être omniprésente. Si vous n’arrivez pas à reconnaître vos besoins et que vous vous laissez emmener par les idéaux, les stéréotypes, les croyances collectives, vous irez droit dans le mur.
J’ai la sensation que tout ça nous emmène vers plus de contrôle, au lieu de nous emmener vers plus de simplicité. En fait, ça me donne la sensation qu’on nous apprend à nager à contre-courant. Là où j’aimerai me laisser porter par les flots…
Finalement, il s’agit de retrouver des sentiments d’enfants comme l’insouciance et la spontanéité, là où en tant qu’adulte nous avons mis de la rigidité, de la maîtrise, de l’anticipation.
Proposition
Je travaille (et oui) à retrouver mon insouciance d’enfant. Que les choses soient simples, avoir le droit de réagir quand je suis parcouru par une émotion.
Si j'ai envie de partager mon chemin c’est parce que ça fait du bien, c’est déculpabilisant, en même temps que c’est responsabilisant. C’est déculpabilisant car je peux comprendre ce que je provoque chez l’autre et ne pas systématiquement m’en sentir responsable. Et c’est responsabilisant, car nous reprenons la responsabilité de nos émotions, de ce qui les déclenchent et de notre capacité à nous en occuper. Cette idée nous emmène à la notion de pouvoir sur votre vie : Vous pouvez reprendre du pouvoir sur votre vie en apprenant à vivre vos émotions ! Je ne détaillerai pas ici le comment faire, mais si vous avez dans l'idée d'arrêter de subir votre vie, cette philosophie devrait vous plaire !
De mon côté, ce qui m’a le plus apaisé, c’est de calmer mon monde émotionnel. Non pas en apprenant à le calmer via des méditations, de la respiration ou tout autre outil de gestion, et j’insiste sur cette idée de gestion, mais en régulant mes émotions. J’insiste car je pense qu’une partie du souci se trouve ici, dans cette notion de gestion, on nous apprend à vivre avec. (Lire l'article Avec ou Sans.) C’est un peu la politique de l’autruche, si je le gère, ça ne se voit pas, si ça ne se voit pas, c’est bon, c’est réglé.
C’est comme s’il y avait tout un pan de notre humanité que nous ne voulions pas voir. Je ne sais pas ce qui à amener l’humain à cet endroit : nier une partie entière de lui-même. Je n’explique ça qu’à travers la peur et la simplicité (mais pas celle dont je parlais plus haut), je ne sais pas si c’est juste.
L’axiome de base (pléonasme) est que nous vivons des émotions, que nous en récupérons aussi des générations passées (voir généalogie et épigénétique) et qu’au lieu de les traiter au fur et à mesure nous les entassons.
J’explique ce phénomène par la peur, celle de vivre nos émotions qui de près ou de loin nous mettent face à la mort. L’introspection fait peur, elle nous confronte à des émotions qui sont désagréables à vivre, voire insupportables pour certaines.
La deuxième raison est la simplicité ou l’économie avec laquelle fonctionne notre cerveau. Pourquoi utiliser une option simple et efficace à court terme plutôt qu’une option peut-être plus coûteuse à court terme mais plus bénéfique à long terme ? Et c’est là que je bug un peu. Il existe des options qui conjuguent les deux : pas trop dure à court terme et avantageuse à long terme. Je me demande ce qui fait qu’on ne les utilise pas, car je pense qu’elles étaient connues et qu’elles se sont perdues. C’est un autre sujet.
Pour en revenir à la politique de l’autruche, l’humain a donc zappé une partie de son humanité en bannissant les émotions. Cela ne fait pas très longtemps qu’elles reviennent sur le devant de la scène et je pense qu’il reste encore un long chemin avant d’en comprendre l’impact complet.
Ceci étant dit. Je pense donc qu’on nous apprend à vivre avec nos problèmes à travers la gestion des émotions. Exemple : J’ai une profonde colère intérieure que je n’explique pas, au lieu d’aller la visiter, j’apprend à la gérer, par de la respiration, par une forme de communication adapté (afin de l’exprimer sans brusquer l’autre), par une méthode en 7 points pour ne pas exploser, bref j’apprend à la canaliser au lieu de la vivre…
En fait, tous les livres, méthodes, techniques qui vous expliquent comment mieux gérer vos émotions (et donc vivre avec), ne savent pas que nous pouvons vivre sans. Et c’est là que je veux en venir. Arrêtez de tenter de mieux gérer vos émotions, vivez les une bonne fois pour toute. Liquidez ce trop plein au fur et à mesure.
Alors non, ça ne se fera pas en 10 séances de thérapie brève, pas non plus avec un bootcamp de 6 semaines.
C’est un “travail” de longue haleine qui ne devrait pas être un problème en soi car le bonheur, n’est pas au bout de ce travail, le bonheur, ou être heureux ou juste se sentir bien, n’est pas une fin en soi, c’est le chemin lui-même. (j’entends déjà ceux qui souffrent, me dire qu’ils souffrent trop pour attendre, et bien n’attendez pas, mettez vous-y vite). Il y a juste besoin d’ouvrir les yeux sur le fait qu’on à tous eu une vie, avec des expériences plus ou moins agréables, mais cependant marquante pour l’enfant que nous étions. Prendre conscience que notre cerveau à fait en sorte qu’on ne bloque pas à chaque épisode afin de continuer le cours de notre vie. Et même si ces émotions ne semblent pas prendre tant de place que ça, elles sont là, dans nos pensées, dans nos rêves, dans nos angoisses, dans nos gestes quotidiens, dans notre façon de pensée, dans nos comportements, dans notre façon de raconter notre histoire, dans notre façon de comprendre le monde, dans notre façon de le voir comme dans votre façon de comprendre le texte que vous êtes en train de lire.
L’idée n’est pas de se trouver des excuses pour la vie que nous menons, mais de libérer les blocages qui nous empêchent de vivre tranquillement chaque jour de notre vie.
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